Vilma Vega...ou la passion du Tango
Enfant, Vilma écoutait beaucoup de tango avec son père, mais ne se serait jamais imaginé faire partie un jour des maestros du Tango argentin.
Débutant la danse en secondaire, Vilma étudie tout d’abord tous types de danses, le classique, le jazz, la danse contemporaine, le tango, et rentre dans une compagnie.
Après avoir accumulé plusieurs expériences en tant que danseuse et chorégraphe au sein de différentes compagnies, elle se dirige peu à peu vers le tango en 1994/95. C’est également à cette période qu’elle rencontre Fernando, son mari, danseur de tango depuis déjà de nombreuses années.
Entre eux, le coup de foudre, l’amour commun du tango et maintenant seize années de danse.
Désormais considérés comme de grands maestros du tango en Argentine, connus et reconnus dans le monde entier, Vilma et Fernando ont évolué ensemble, avec le temps.
Ils ont débuté par des représentations dans les lieux célèbres de Buenos Aires (Café Tortoni, Café Molière, Bienal de Arte…), ont participé à des concours, ont débuté les représentations à l’étranger, en particulier en Europe, enseignent comme professeurs, organisent des bals avec des représentations de plusieurs couples invités et passent surtout beaucoup de temps à observer les anciens, ces vieux couples de danseurs de Tango de Buenos Aires des années 40, qui bien qu’approchant les 80 ans, continuent de briller sur les pistes des milongas.
Pour Vilma, ces couples représentent l’âme et l’essence du Tango. Et c’est pour elle bien cela l’important dans cette danse…plus que la technique…il faut sentir et ressentir, laisser passer le sentiment et la passion.
En observant ces couples, Vilma m’explique avoir rencontré « la passion réelle »…et le tango n’a plus jamais quitté sa vie.
Outre les représentations en Argentine mais aussi partout dans le monde, Vilma se consacre désormais à l’enseignement du tango au sein de l’école Studio La Esquina qu’elle dirige avec Fernando depuis 2004.
Si Vilma et Fernando reçoivent beaucoup d’élèves étrangers, ils ont aussi beaucoup d’élèves fidèles qui reviennent chaque année pendant 5 ans, 10 ans, 15 ans. Vilma m’explique que le tango réclame en effet temps, constance et maturité. Elle-même ne considère savoir vraiment danser que depuis 5/6 ans.
Ce qui intéresse Vilma dans l’enseignement est de transmettre le sentiment, transmettre l’âme et l’essence du Tango, l’essentiel.
Elle considère d’ailleurs grandir et apprendre sans cesse avec ses élèves.
Pour Vilma, la différence entre bons et mauvais professeurs : le plaisir, la réalité, l’humilité, la volonté de voir progresser l’élève. Cela explique certainement le succès de leur école.
Quand je lui demande pourquoi le tango reste aussi vivant dans la culture argentine, Vilma me parle de « l’Abrazo », du besoin des gens d’être proches, de sentir et ressentir l’autre, du besoin de sensualité et de passion.
La danse passe et se nourrit ainsi du sentiment.
Les souhaits de Vilma pour la suite : continuer à enseigner et à vivre du tango, mais aussi transmettre à ses trois enfants un peu l’amour du tango mais surtout la Passion !