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Rencontres du bout du monde
10 avril 2011

Ma rencontre avec le tango

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Une évocation de Buenos Aires ne serait pas complète sans parler du Tango, omniprésent dans la ville et véritable principe de vie pour certains argentins.

Pour une première approche du Tango, plusieurs choix possibles : prendre des cours (j’ai rencontré plusieurs européens, français notamment, venant à Buenos Aires spécialement), aller à la Milonga (salle de danse) ou aller voir un spectacle. Ne restant pas assez longtemps à Buenos Aires, j’abandonne l’idée de prendre des cours, mais suis bien décidée à tester la Milonga.

Me voici donc partie vendredi soir, vers 23h (heure d’arrivée minimum), à la Milonga Gricel, accompagnée de Magali, dont je vous ai déjà parlé, après avoir enfilé la petite robe et les ballerines que j’avais réussi à glisser dans mon sac (routarde…mais prévoyante !). La Milonga Gricel se situant non loin du quartier San Telmo est une vieille milonga traditionnelle. La moyenne d’âge ici : 60 ans. Autant dire que nous détonons quelque peu dans le décor.

Nous allons vite apprendre qu’ici, tous les gestes sont codés.

Etant deux femmes seules, nous sommes ainsi installées à une table…pour femmes seules. Pour vous donner un aperçu de l’ambiance, d’un côté, les tables réservées aux femmes seules, de l’autre, les tables réservées aux hommes seuls. Enfin, dans une autre partie de la salle, les tables occupées par les couples. Cette répartition permettant ainsi aux hommes de savoir quelles femmes ils sont en droit d’inviter.

A noter que si un couple souhaite danser avec d’autres partenaires durant la soirée, chacun doit s’installer dans les parties réservées aux hommes et femmes seul(e)s.

La soirée se poursuit alors dans ce langage codé et j’ai passé tout mon temps à observer les hommes regarder avec insistance les femmes qu’ils souhaitaient inviter et les femmes répondre d’un signe de tête invitant l’homme à venir les chercher.

Affront ultime pour un homme : se voir refuser une danse ou danser avec une mauvaise partenaire. Autant vous dire que ne sachant absolument pas danser, j’ai bien veillé à ne croiser aucun regard afin de ne pas avoir à décliner l’invitation et donc à vexer le macho argentin !

 

Observer tous ces couples danser, la passion et la sensualité se dégageant de chaque geste et posture fût un réel plaisir. Je crois bien d’ailleurs être un peu tombée amoureuse de cette danse.

Il ne me reste qu’à attaquer les cours à mon retour et apprendre à danser en talons aiguilles !

 

Je fais suivre dans un autre article le portrait de Vilma Vega, une danseuse très célèbre en Argentine que j’ai eu la chance de rencontrer et interviewer.

Quant à moi, je m’en vais affronter 20 heures de bus pour rejoindre San Martin de Los Andes, en plein cœur de la région des lacs sur la côte ouest de la Patagonie.

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Commentaires
E
j'aime beaucoup la dernière photo :-)
B
Aha! sacrée toi !<br /> Merci pour ces brèves aussi sympas qu'intéressantes, mais tu aurais pu danser quand même!!!
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