De Valparaiso a San Pedro de Atacama

C’est avec un peu de retard, au regard de mon parcours, que je reprends aujourd’hui l’écriture de mon blog depuis Potosi en Bolivie. Beaucoup de visites, de paysages traversés, de rencontres et d’aventures depuis Santiago qui m’ont fait quelque peu lâcher l’écriture…et juste profiter.

Après Santiago, je me suis donc dirigée vers Valparaiso où je suis restée quelques jours afin de profiter de cette ville étonnante et fascinante, chère aux poètes, peintres et artistes, de tout temps attirés par ses contrastes saisissants…le bouillonnement de son port et de sa ville basse où se mêlent marins, prostituées et dockers et le charme bohème de ses multiples cerros, collines parsemées de maisons multicolores, de labyrinthes de rues abruptes et sinueuses, d’allées et d’escaliers…auxquelles on accède par de vieux ascenseurs parfois centenaires.

Evoquer Valparaiso, c’est aussi évoquer Pablo Neruda, le poète chilien, prix Nobel de littérature, qui vécut de nombreuses années au sein de la Sebastiana, sa maison dominant le Cerro Bellavista.

C’est d’ailleurs Pablo Neruda qui parle le mieux de Valparaiso.

Je ne résiste pas à vous citer quelques vers extraits de son poème « Ode à Valparaiso ».

« Valparaiso,

Qué disparate eres,

Qué loco, puerto loco,

Qué cabeza con cerros,

Desgrenada,

No acabas de peinarte,

Nunca tuviste tiempo de vestirte,

Siempre te sorprendio la vida,

Te desperto la muerte,

En camisa,

En largos calzoncillos,

Con flecos de colores,

Desnudo… »

Pour la version française…je n’ai trouvé que ces quelques vers…

« Valparaiso,

Comme tu es inconséquente…

…tu n’as pas peigné tes cheveux…

…tu n’as jamais le temps de t’habiller…

…tu t’es toujours laissée surprendre par la vie… »

Valparaiso est ainsi une ville qui se vit et se ressent…

N'arrivant pas a telecharger de photos…et oui, les connexions internet en Bolivie fonctionnent tres mal...vous n'aurez pas d'image de cette magnifique ville.

Après un passage à Copiapo, ville de mineurs, où j’avoue ne pas m’être sentie très à l’aise, en particulier dans l’auberge où je suis restée une nuit, remplie de mineurs y logeant à l’année, je suis vite partie vers San Pedro de Atacama, ville principale du désert d’Atacama.

Désert le plus aride du monde, l’Atacama est parsemé de paysages étonnants…lagunes, geysers, salars, vallées désertiques et lunaires…C’est aussi l’un des hauts lieux de l’astronomie mondiale, la région bénéficiant d’un ciel et de conditions météorologiques exceptionnelles.

Au programme de mes quelques jours passés dans la région : exploration des Vallées de la Luna et de la Muerte, nuit sous les étoiles et observation, en partie au télescope, des constellations de l’hémisphère sud…la croix du sud, le scorpion, le centaure…de Saturne, de la Voie lactée, de galaxies et autres nébuleuses…un moment magique, balade de 80km à vélo avec Shigeo et John, rencontrés à San Pedro, à la recherche d’une laguna que nous ne trouverons jamais…de belles rencontres et de très bons moments.

Pour clôturer l’évocation de mon passage au Chili, je fais suivre deux portraits de membres d’associations rencontrés à Santiago. Marco A. Garcia Léon, coordinateur national de l’association Sea Shepherd et Adriana Guajardo, responsable du programme de sensibilisation au respect de l’environnement de la Corporacion Kairos.

Désormais à Potosi, je suis arrivée en Bolivie il y a quelques jours traversant les paysages grandioses du sud du pays, dont le célèbre Salar d’Uyuni.

Beaucoup de rencontres m’attendent ici…et je crois déjà savoir que je resterai plus longtemps que prévu…