Une nuit chez Armando Perez
Pour mon plus grand bonheur, le principal mode d’hébergement au Chili, du moins dans le sud, est le logement chez l’habitant…occasion de connaître un peu les intérieurs et modes de vie chiliens…qui parfois semblent d’une toute autre époque : eau chaude rare, voire inexistante (et j’avoue qu’en plein hiver, c’est un peu rude), un unique poêle au milieu de la maison en guise de chauffage (je vous laisse imaginer les températures parfois glaciales des chambres), gazinière au feu de bois sur laquelle repose constamment la bouilloire pour les multiples thés, cafés et matés de la journée.
Image d’un dessin repéré sur l’un des murs de la ville de Valdivia qui pour moi représente parfaitement l’ambiance de l’intérieur d’une maison chilienne
Souhaitant approfondir un peu notre connaissance du mode de vie chilote, nous avons souhaité avec Vesna, voir ce qu’il en était à la campagne. Non que nous souffrions véritablement du surpeuplement des villages de l’île, très tranquilles, voire extrêmement tranquilles en cette période automnale, mais nous souhaitions rentrer plus dans les terres et découvrir le mode de vie rural.
Nous voici donc parties pour une nuit à la ferme chez Armando Perez.
Je crois que c’est à ce moment précis que Vesna a commencé à véritablement apprécier ses vacances en ma compagnie : trajet de bus interminable pour s’enfoncer dans la campagne, randonnée de fin de journée sous la pluie et dans la boue, se transformant en jeu de piste nocturne pour retrouver la maison de nos hôtes, où nous sommes arrivées littéralement épuisées et complètement trempées, nuit blanche provoquée par une tempête gigantesque s’abattant toute la nuit sur l’endroit où nous avions élu domicile…heureusement Armando et sa femme furent adorables, nous préparant bon repas et lits douillets.
Après ces aventures chilotes, nous avons rejoins le continent…Pucon, tout d’abord, où nous sommes restées quelques jours afin de profiter des richesses naturelles de la région : ascension, dans la neige avec crampons et piolets, du volcan Villarica, aujourd’hui le plus actif du Chili, balade en vélo en plein cœur de cette région vallonnée (je vous passe mon épisode de crevaison qui nous a valu un retour à pied), découverte de la culture Mapuche.
Puis, nous avons rejoins la ville de Valdivia où nous sommes restées deux jours avant de nous séparer…Vesna repartant vers Buenos Aires en Argentine voir une amie avant de rentrer en France, et moi continuant vers Temuco, cœur de la région Mapuche où je devais rencontrer des associations dans le cadre de mon projet.
Ci-après, deux portraits de membres d’associations rencontrés à Temuco…Walter Herrera Medina, coordinateur de l’association « Un Techo para Chile » pour la région de l’Araucanie et Susana Ortiz Geoffroy, directrice exécutive de la « Fondation Chol Chol ».