Immersion au coeur de la foret amazonienne
Apres Cuenca, notre route nous a conduit a Puyo, l’une des principales villes de l’Oriente, aux portes de l’Amazonie.
Occasion d’apprehender, en partie, la culture amazonienne: l’histoire et les coutumes des differents groupes ethniques la peuplant, la culture des shamans et des plantes medicinales, sa faune et sa flore.
Mais il s’agit bien, depuis Puyo, de n’apprehender que les premices de cette culture. En effet, une veritable observation demande une immersion au plus profond de la foret amazonienne, au sein de zones uniquement accessibles par avion.
Vous l’aurez compris, une telle immersion demande du temps, mais surtout beaucoup, beaucoup d’argent.
Nous nous sommes donc contentees de passer deux, trois jours au sein d’une communaute Kichwa, relativement proche de Puyo.
Au programme: balade en canoe sur le Rio Puyo, marche en foret a la decouverte de la faune, de la flore et des plantes medicinales, decouverte de la cuisine amazonienne.
De nombreuses communautes peuplent l’Amazonie equatorienne.
Les plus connues sont les Shuars, naguere celebres reducteurs de tetes, baptises Jivaro par les conquistadors, principalement repartis autour de Macas sur une large portion du territoire, et les Huaoranis, isoles volontairement dans la foret profonde autour du Napo et vivant encore aujourd’hui en dehors de toute civilisation.
A cote de ces deux principaux groupes, citons les Cofans, les Secoyas, les Sionas ou les Kichwas.
Ces derniers, chez qui nous avons passe ces quelques jours au sein d’une structure geree par une fondation de tourisme communautaire, vivent principalement dans les provinces de Napo et de Pastaza. Descendants des peuples des Andes dont ils parlent la langue (Quecha), ils vivent essentiellement de l’agriculture, de la chasse, la peche, mais egalement du travail de la ceramique, grande tradition de ce peuple.
Chaque groupe familial a son propre shaman qui, meme apres l’adoption de la religion chretienne, continue d’etre au centre de la communaute, veritable mediateur entre la vie materielle et la vie spirituelle, guerisseur detenant le savoir et la connaissance des plantes medicinales.
Auparavant perturbes par les missionnaires venus les evangeliser, ces nations indiennes sont aujourd’hui menacees par l’exploitation intensive de leur milieu de vie: deforestation, agriculture intensive, orpaillage, mais surtout petrole, qui causent de nombreux ravages ecologiques.
Dans ce cadre, de nombreuses associations, dont je vous presenterai certaines, oeuvrent aujourd’hui pour la protection de ces cultures indigenes mais egalement pour la preservation de la biodiversite de la foret amazonienne : defense, protection et promotion des differents groupes ethniques et de leur culture, developpement de cultures productives alternatives et durables, developpement et promotion des plantes medicinales et de la medecine traditionnelle des shamans, reforestation, protection des animaux menaces de trafics (perroquets, aras, tapirs, singes, jaguars, pumas, tatous, toucans, paresseux, serpents...), recensement et etude de la flore etc…
Ci-dessous quelques images de notre passage en terre amazonienne…